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L​’​incandescence de l​’​é​toile / 1991 ~ composition de musique concr​è​te

by Lionel Marchetti

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about

--- 1991 ---

« C’est lorsque la connaissance et l’action sont une
que toute pensée disparaît
et que l’on sait agir.
Voir, écouter, percevoir et sentir, manger
tout s’accomplit dans la tranquillité. »
Ashtâvakra Samhitâ

et aussi :

« somewhere else the sound
sound
will arrive
light from a star »

« ailleurs le son
le son
surviendra
éclat d'une étoile »
William S. Merwin

-

L’incandescence de l’étoile

Musique concrète de Lionel Marchetti
pour une écoute acousmatique d’une durée de 20’10’’

à Bernard Parmegiani

Production, composition musicale, conception et réalisation sonore, tournages sonores, avec l’instrumentarium du CFMI de Lyon : Lionel Marchetti – 1991/révision 2003 au studio du CFMI de Lyon (Université Lumière Lyon 2) et dans les studios du compositeur

Une première édition CD de L’incandescence de l’étoile à été réalisée en 1994 sur le label Divided aux USA, puis en 2004 (version 2003 - mini CD) chez Stichting Mixer – Pays-Bas

L’incandescence de l’étoile (dans sa version de 1991) à été mentionnée au Prix International Noroit-Léonce Petitot en 1991


Copyright : Lionel Marchetti / SACEM
Photographie : Lionel Marchetti - 2013

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À propos de L’incandescence de l’étoile :

- Le soleil est nouveau chaque jour (toujours nouveau sans cesse) -
Héraclite d’Éphèse

« À l’époque où j’utilisais essentiellement, en studio, des machines à enregistrer dites analogiques (en l’occurrence les magnétophones à bande magnétique format 6/25) il n’était pas rare que je coupe et découpe la bande en dizaines de morceaux de durées différentes, afin de les monter entre eux pour obtenir des inversions, des micro-montages ou parfois plus simplement pour isoler des instants utiles ou inutiles lors du nettoyage de mes enregistrements et autres tournages sonores ou mixages.
Lorsque certains fragments s’accumulaient, je les collais au mur, au-dessus des magnétophones, m’aidant d’un scotch adapté.
Je pouvais ainsi les observer d’un œil second dans les courants d’air du studio ; comme des flagelles en un milieu propice, les bouts de bande magnétique dansaient.

C’est dans une période cul-de-sac, comme il en existe parfois, que je décidais de reconstituer une durée de bande magnétique plus longue à partir de tels bouts découpés et ce, afin de tout effacer et d’obtenir une bande vierge (à l’époque, étant peu fortuné, je récupérais de la sorte la bande magnétique — tout comme je m’interdisais, par ailleurs, de garder trop longtemps quelconque bout d’essais afin de débuter chaque nouvelle composition avec des sons toujours originaux…)
Une fois ce grand montage effectué (il faut imaginer une petite demi-heure de travail) je décidais, pour je ne sais quelle raison, juste avant d’appuyer sur la touche d’effacement, de réécouter ce long montage aléatoire.

C’est ainsi que je suis littéralement tombé sur les 30 premières secondes de ce qui allait devenir quelques mois plus tard L’incandescence de l’étoile.

Fasciné par cette irruption inattendue qui déclencha en moi une véritable relance poétique, je décidais de ne plus jamais effacer mes bouts d’essais.
Nous étions en 1991.
J’entrais ainsi dans une nouvelle période de composition, avec comme base sonore ce volcan de sons premiers, pour beaucoup issus d’échantillons remaniés de ma propre voix, avec en tête le hasard, le microcosme vs le macrocosme, une idée du chaos, quelques magnifiques quatuors de Ligeti que je considérais (et considère toujours) comme de véritables nuées d’air frais, le tout en regard d’une observation fascinée des densités nuageuses observées lors de mes pérégrinations dans les campagnes environnantes - le dehors de l’atelier des sons – avec en tête, tout autant, ces formations complexes offertes par le vol des oiseaux lors des rassemblements migratoires, ou encore l’écoute attentive de la stridence quasi-synthétique des insectes.
Le tout m’ouvrant l’esprit en de gigantesques chorégraphies musicales non intentionnelles, voire à la musique naturelle des choses.

Vingt années plus tard, une image pleine subsiste toujours en moi au sujet de L’incandescence de l’étoile.
S’il est une sensation du monde que je ressens, depuis l’enfance, c’est bien cette proximité évidente avec la Terre, sa faune, sa flore et son atmosphère perpétuellement changeante.
Où que l’on soit, géographiquement, à tout instant de notre existence, jeune, adulte, vieillard ou adolescent, au plus proche du détail, ne somme-nous pas à la proue d’un gigantesque et magnifique véhicule qui fraye en tournoyant dans l’espace céleste ?

Qui n’a jamais ressenti cette force saine qui alors éclot en nous à la manière d’une aube ou de toute saison renouvelée ?

Chaque matin, je me levais - et je me lève encore - bien au-delà du petit théâtre des hommes (un corbeau, cependant, rôde toujours à l’arrière de mon épaule gauche) face au soleil levant, les paumes offertes, sans aucune idée derrière la tête.

L’incandescence de l’étoile naît d’une telle disposition poétique.
Bien qu’elle soit une musique permise par la manipulation de machines associées à l’électricité domptée par la race des hommes, elle rejoint, pour moi, malgré tout, le grand fleuve naturel où tous, c’est un fait, nous retournerons.

Lorsque l’on œuvre apparaît parfois, à notre insu (et passée la complexité de la mise en œuvre, justement, et ce, jusqu’à l'issue finale) quelque chose qui dépasse qui nous étions, ce que nous pensions faire, rejoint notre constellation et s’affirme comme une force émergente, bientôt autonome.

Une question à tout écoutant, pour finir : quel est cet insecte ailé qui frappe violemment la surface transparente qui le piège, à partir de 12’37’’ de la composition musicale ?

Une phrase à méditer zen dit : « à chaque pas se lève le vent pur »
Lionel Marchetti/2011



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Lionel Marchetti is a French composer of concrete music
an improviser (electronics, various analogic systems with modified speakers, REVOX reel-to-reel recorder…)
as well as a visual-sound artist, a writer and a poet

Whether his music is composed or improvised
the body has an important role (Lionel Marchetti danced with the university company Relyanse between 1986 and 1991)

To define his music, one can borrow Kenneth White’s saying :

« Concrete or abstract ?
I like abstraction where a memory of substance remains, concrete refined on the frontiers of emptiness. »
[free translation]


-


NB : for a complete bio & diverses web links
have a look here : Archives radiophoniques…
(below, in my bandcamp discography)

credits

released January 1, 1991

license

all rights reserved

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about

Lionel Marchetti France

Lionel Marchetti (1967) : compositeur français de musique concrète, acousmatique & improvisateur avec instruments électroniques divers

...ses compositions musicales sont considérées comme
un véritable cinéma pour l'oreille…

"Concret ou abstrait ? J'aime l'abstrait où subsiste un souvenir de substance, le concret qui s'affine aux frontières du vide." (K.White)
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