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Chasser (1​è​re étude naturelle) / 1991​-​2010 ~ composition de musique concr​è​te

by Lionel Marchetti

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about

--- 1999 ---

« Pouvez-vous retenir le vent dans votre poing ?
Si vous le faites, est-ce le vent ? »
Krishnamurti

-

CHASSER

Musique concrète de Lionel Marchetti
en deux grands volets :

Chasser (1ère étude naturelle) - 44'30'
&
Chasser (le piège) - 57'23''

---

Chasser (1ère étude naturelle)

Musique concrète de Lionel Marchetti
d'une durée de 44’30’’
en trois mouvements enchaînés

Pour William Pellier

1/ Premier mouvement – 12’27’’
2/ Second mouvement – 8’26’’
3/ Troisième mouvement – 23’37’’

Production, conception, composition, réalisation, tournages sonores, instrumentarium : Lionel Marchetti

Les fragments pour piano sont tirés de : 5 études pour rien, composées et interprétées par Olivier Capparos (enregistrements au CFMI de Lyon/1995 par L.M.) et librement arrangés par Lionel Marchetti

Musique composée dans le studio personnel du compositeur, ainsi qu’au CFMI de Lyon, au GMVL de Lyon et dans les studios de l’INA-GRM de Paris (1991/1999)

Présence vocale :
Hélène Bettencourt, Adèle Marchetti, Frédéric Malenfer,
Proteus Morganii, William Pellier, Kenneth White et Bruno Roche

Fragments de textes du poète sonore Proteus Morganii (Proie est ma voix) interprétés par lui-même (tournages sonores dans les usines d’Uriage-Vercors en 1993)

Fragments de poèmes de Kenneth White (de Limites et marges) lus par l’auteur (enregistrements lors d'une conférence par Lionel Marchetti en 1995) et divers hasards radiophoniques…

Copyright : Lionel Marchetti/Olivier Capparos/SACEM


Photographie : Bruno Roche/1996

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À propos de Chasser par Yann Leblanc :

"Posé là, en toutes choses et par une main inconnue : le piège."
Shôta Oto

« S’il avait voulu et pu dire par où il était passé, il aurait parlé de sentiers et de chemins qu’il ne connaissait pas auparavant, découverts à l’occasion par l’instinct des pieds, tracés à travers une nature cosmique, verte comme une hallucination."
Miguel Torga


« Chasser : le verbe contient la campagne toute entière.
Les sentiers courent à travers champs, le long des étangs, puis s’enfoncent dans des zones plus obscures, aux abords des terriers, débouchant parfois sur de calmes clairières, grimpant dans les collines.

Chasser : le verbe a l’odeur des chiens et le goût du sang.

Mais Lionel Marchetti nous entraîne plus loin encore, plus près encore, par l’instinct des oreilles.
La chasse est une affaire de souffle, une affaire de sons.
Respiration lente et maîtrisée, haletante, brusquement retenue… tout se fige en un instant jusqu’à la détonation.
Une nuée d’oiseaux paniqués envahit l’espace.
Bien entendu, il ne s’agit pas pour le compositeur de nous plonger dans de simples scènes de chasse.
Il y a là tant de territoires qui se succèdent, s’entremêlent, la profondeur de champ est tellement étendue que l’on accède à tout autre chose.
À ce qui affleure, à ce qui pousse, à l’enfoui : notre violence et notre peur, notre ambivalence.
Artémis en nous, "la bruyante".
Hécate aussi, régnant sur la nuit.
Curieusement, c’est un piano qui nous guide.
Ses accords résonnent comme des incantations magiques.
Piano de proie, qui se plaît à nous attraper dans le filet délicat de ses notes.

Dans la 1ère étude naturelle, aucun paysage ne s’impose véritablement : zones indéterminées, brumeuses, où la nature n’apparaît que déformée.
Récurrent, l’aboiement d’un chien suggère une présence nocturne, jamais avérée, jamais identifiable.
Bien sûr il y a cette voix, théâtrale, qui nous repousse et nous attire en convoquant de manière outrancière nos terreurs d’enfants.
C’est de cette ambiguïté dont le compositeur se délecte.
Cette mince frontière entre appétence et dégoût, homme et animal, chasseur et proie : " je… tu(e) ".

Avec des sons abstraits pour la plupart, Lionel Marchetti parvient à nous confronter de plein fouet avec la réalité la plus concrète, la plus brute : corps reniflés, chair triturée, entrailles.
Pourtant, si l’on expérimente une certaine sauvagerie à l’écoute de la pièce, c’est principalement par anticipation, car la composition est avant tout tissée d’attente, parcourue de tensions.
Le silence et l’immobilité y ont une importance toute particulière.

Cependant Chasser est également une célébration de la marche, de l’ouvert, de l’immersion au cœur du paysage.
C’est ce que l’on retrouve davantage dans le second volet, pourtant intitulé : Le piège.

Qui sont ces hommes que le compositeur nous pousse à suivre dans la montagne ?

Que cherchent-ils, qu’est-ce qui leur passe par la tête ? " Regarde ! ",
" viens voir ! ", lance à plusieurs reprises l’un d’entre eux alors que nous, auditeurs, sommes plongés dans le noir.
Malgré les indications de lieux et de temps, on ne cesse de perdre leur trace dans cette géographie gigantesque.
Chtonien, sylvestre, aérien, aquatique… la chasse à laquelle Lionel Marchetti nous convie a lieu dans tous les univers et suscite le vertige.
Un peu avant la fin de cette seconde partie, on entend un groupe d’amis se garer, la nuit, à l’orée d’un bois.
Ils s’enfoncent de quelques pas sous les arbres, caricaturent le cri du loup, rient comme des gamins.
Volontairement en décalage avec le reste de la pièce, ce passage n’en est pas moins parfaitement intégré à celle-ci.
Monté avec une grande minutie l’enregistrement semble quasiment livré tel quel.
Brut et saisissant de vérité, il vient comme infliger un démenti
à l’auditeur : au fond, tout ceci n’est qu’un jeu.
Nulle déception pourtant, à l’écoute de cette scène

Bien au contraire, et c’est là que le paradoxe devient tour de force.
Au départ ce n’est jamais qu’un jeu.
Et pourtant…

Le plaisir du fabulateur ne saurait être complet s’il ne finissait par devenir sa propre proie.

Se prendre au jeu ; voila une expression étrange : comme si l’on s’était tendu, à soi-même, un piège. »
Yann Leblanc / 2010


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Lionel Marchetti is a French composer of concrete music
an improviser (electronics, various analogic systems with modified speakers, REVOX reel-to-reel recorder…)
as well as a visual-sound artist, a writer and a poet

Whether his music is composed or improvised
the body has an important role (Lionel Marchetti danced with the university company Relyanse between 1986 and 1991)

To define his music, one can borrow Kenneth White’s saying :

« Concrete or abstract ?
I like abstraction where a memory of substance remains, concrete refined on the frontiers of emptiness. »
[free translation]


-


NB : for a complete bio & diverses web links
have a look here : Archives radiophoniques…
(below, in my bandcamp discography)

credits

released January 1, 2010

Photographie de BRUNO ROCHE - 1996

license

all rights reserved

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about

Lionel Marchetti France

Lionel Marchetti (1967) : compositeur français de musique concrète, acousmatique & improvisateur avec instruments électroniques divers

...ses compositions musicales sont considérées comme
un véritable cinéma pour l'oreille…

"Concret ou abstrait ? J'aime l'abstrait où subsiste un souvenir de substance, le concret qui s'affine aux frontières du vide." (K.White)
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